Le nouveau bulletin de l’alliance sur les temps d’attente présente d’importantes leçons pour le prochain accord sur la santé

mardi décembre 8, 2015

Ottawa (8 décembre 2015) — Le dixième bulletin national de l’Alliance sur les temps d’attente (ATA) indique que malgré des signes encourageants montrant que les temps d’attente dans les cinq premiers domaines désignés par l’Accord sur la santé de 2004 diminuent, les progrès vers la réduction des temps d’attente pour d’autres interventions et traitements varient un peu partout au pays. (À voir : Faire disparaître l’engorgement total dans le système de soins de santé du Canada: Bulletin 2015)

« Les travaux à venir entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sur un nouvel Accord sur la santé pour le Canada sont une excellente occasion pour nos élus de créer une nouvelle vision nationale de notre système de santé », a dit le Dr Chris Simpson, président de l’ATA. « Le bulletin de l’ATA indique qu’il faut agir afin de réduire les temps d’attente au-delà des cinq domaines désignés initialement par l’Accord sur la santé de 2004. »

Comme par les années passées, le bulletin de 2015 montre que les Canadiens attendent toujours trop longtemps pour recevoir des soins et qu’il existe des variations considérables entre certaines provinces. L’endroit où l’on vit et, souvent, l’âge que l’on a peuvent encore avoir un effet sur l’accès en temps opportun.

« Si nous voulons réduire de façon soutenue les temps d’attente dans l’ensemble du système, nous devons mieux intégrer des domaines comme les soins primaires, les services de santé mentale, les soins à domicile, les soins de longue durée et les soins palliatifs », a ajouté le Dr Simpson. « Il arrive trop souvent qu’en raison des pénuries dans ces domaines, plus de gens, en particulier des aînés, passent plus de temps à l’hôpital alors qu’ils pourraient et devraient être traités ailleurs. »

Selon le rapport de l’ATA, le manque d’arrangements de vie appropriés pour les personnes âgées, par exemple des modèles de soins en établissement et des lits de soins de longue durée, a d’immenses répercussions sur notre système de santé. De nombreux patients âgés occupent des lits de soins actifs en attendant des soins plus appropriés. En conséquence, les hôpitaux manquent tout simplement de lits et deviennent engorgés, ce qui entraîne des temps d’attente plus longs aux urgences, ainsi que pour les examens et les chirurgies.

L’ATA est encouragée par l’engagement du gouvernement à investir 3 milliards de dollars dans un programme d’infrastructure sociale, ce qui pourrait grandement aider les patients à rester dans leur communauté et à recevoir de meilleurs soins, tout en optimisant l’utilisation des ressources limitées du secteur.

« Nous sommes encouragés par le fait qu’un élément clé du mandat de la ministre de la Santé consiste à collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de remédier à nombre de ces inégalités et d’abolir les obstacles auxquels sont actuellement confrontés les Canadiens qui ont besoin de soins », a dit le Dr Simpson.

L’Alliance sur les temps d’attente est un partenariat qui réunit la Société canadienne des anesthésiologistes, l’Association canadienne des médecins d’urgence, l’Association canadienne de gastroentérologie, l’Association canadienne des chirurgiens généraux, l’Association canadienne de médecine nucléaire, l’Association canadienne de chirurgie pédiatrique, l’Association canadienne de radio-oncologie, l’Association canadienne des radiologistes, la Société canadienne de cardiologie, la Société canadienne de gériatrie, L’Association médicale canadienne, la Société canadienne d’ophtalmologie, l’Association canadienne d’orthopédie, l’Association des psychiatres du Canada, la Société canadienne de rhumatologie, la Société canadienne des chirurgiens plasticiens, le Collège des médecins de famille du Canada, la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.

Renseignements :
Christine Langlois
613 620-0332